Prêter attention au territoire, c’est agir en faveur de tous les êtres vivants qui le composent

Emmanuel Guiton/ février 13, 2025/ 0 comments

le mât, la jeune fille et l'éolienne

Le projet Champ Fleury, par sa dimension citoyenne et publique, se veut exemplaire car au services des habitant⋅e⋅s et acteurs locaux. Cette attention aux êtres humains, nous voulons la doubler d’une attention aux êtres vivants plus globalement !

Ce mois de février, nous avons mis en place un mât de mesure sur le lieu qui accueillera nos éoliennes. Ce pylône rouge et blanc de 100 m de hauteur, équipé d’anémomètres, enregistrera pendant tout une année la direction et la puissance du vent. Ces données permettront à notre équipe de juger de la viabilité du projet.

Ce mât est aussi équipé de micros. A quoi bon ? Personne ne chante à 60m de haut ! Hé bien si : les chauves-souris. Ces micros enregistrent les ultrasons émis par les chauves-souris pour localiser et caractériser les éléments dans leur environnement. Cette technique d’écholocalisation permet aux chauves-souris de se déplacer et de chasser en pleine nuit, sans jamais heurter un mât d’éolienne. Une pale en revanche, c’est plus compliqué car elle est en mouvement. Dès lors, comment minimiser les risques de collision avec ces animaux déjà en situation de danger en France ?

Les micros permettent de mesurer l’activité et la densité des populations de chauves-souris sur le site du projet. Ils permettent même d’identifier les différentes espèces présentes grâce aux nuances de leurs cris. Ces données permettront d’agir avant la construction du parc en décalant l’implantation d’éoliennes qui se révéleraient trop proches d’une colonie, par exemple. Pendant l’exploitation du parc, plusieurs mesures peuvent être mis en place pendant les périodes sensibles : bridage, arrêts programmés, effarouchement … Les chauves-souris sont particulièrement actives au printemps, après être sorties d’hibernation (elles dorment de novembre à février).

Notez que nous avons souhaité être cohérent⋅e⋅s écologiquement, en rachetant le mât de mesure à la mairie de Montcel pour lui offrir une deuxième vie après ses premières campagnes menées en en Combrailles, dans le Massif Central, où il a servi pour le projet du collectif Energie Citoyenne en Combrailles

Les études visant à mesurer les risques d’atteinte aux espèces animales ont démarré depuis décembre, lorsque le CPIE Loire Anjou (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement), acteur local de référence sur les études environnementales, a commencé ses relevés, qui continueront jusqu’à la fin de l’année 2025. 

Après une petite année de mesure, nous reviendrons avec des nouvelles du projet pour partager les résultats de ces études. 

A bientôt donc, et bon vent à toutes et tous !

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