À l’automne 2021, un groupe de travail s’est formé pour travailler à la faisabilité d’implanter un parc éolien sur la commune de Mauges-sur-Loire. Depuis, son activité a rebondi sur le parc des Aulnaies (Saint-Quentin-en-Mauges / Le Pin-en-Mauges) et sur le parc du Clos du Pressoir (Valanjou). Ce groupe travaille en partenariat avec la SEM Mauges Énergies, la coopérative Enercoop Pays de la Loire et l’Association Syndicale Libre des Eoliennes du Clos du Pressoir de Valanjou (ASLECPV).
Pourquoi du grand éolien ?
Pour faire face à l’urgence climatique, pour assurer la résilience de notre territoire, pour abandonner les énergies fossiles et fissiles : l’énergie éolienne est une des solutions de la transition énergétique. Elle fait partie d’un mix énergétique global décarbonné (photovoltaïque, hydro-électricité, méthanisation, etc.) qui doit être couplé à une division par deux de nos consommations énergétiques. Dans notre secteur, une seule éolienne récente produit autant d’énergie chaque année que 19 000 modules photovoltaïques (soit 4 hectares de panneaux ou 1,6 fois le parc au sol Smiley Bourgneuf).
Si le grand éolien vous fait encore peur, voici de quoi vous rassurer :
Valeurs et objectifs
Pour développer des projets éoliens, la coopération entre Éclem et ses partenaires (Mauges Énergie, l’ASLECPV et Enercoop Pays de la Loire) s’est bâtie sur un socle commun de valeurs et objectifs :
- Dans tout nouveau projet auquel nous participons, la gouvernance et le capital doivent majoritairement revenir aux acteurs locaux : citoyens et collectivités ;
- Les compétences et la valeur ajoutée apportées par le territoire doivent être prises en compte dans la répartition des tâches et dans les coûts ;
- L’intérêt général doit primer, plus que la maximisation de la rentabilité économique notamment ;
- Afin de mieux nous protéger collectivement des fluctuations erratiques des marchés de l’électricité, et pour valoriser les gisements d’énergie renouvelable locaux, les partenaires se doivent de rechercher un modèle économique décorrélé de la spéculation des prix de marché, notamment au travers de contrats d’approvisionnement à long terme conclus de gré à gré avec un fournisseur d’électricité et/ou des consommateurs finaux ;
- Les budgets doivent être co-construits dans la plus grande transparence et doivent se baser sur des coûts réels selon le temps de travail consacré au projet par chaque acteur ;
- La rentabilité doit être évaluée sur l’ensemble de la chaîne de valeur, depuis le développement jusqu’aux factures payées par les consommateurs finaux. Un équilibre juste, exempt de toute spéculation, doit être recherché dans la répartition de la valeur ;
- Pour tout nouveau développement, afin de ne pas pénaliser la rentabilité globale du projet en phase d’exploitation ni le coût de production final, il est demandé un cadrage des coûts internes et de la prime de développement ;
- Tout projet de production d’énergie doit s’inscrire dans les objectifs de lutte contre la précarité énergétique ;
- Le projet doit aussi être animé par une volonté de réduction de ses impacts environnementaux et des consommations d’énergie du territoire. L’implication des acteurs locaux dans cette animation est primordiale.
Pour chaque projet auquel nous participons, nous espérons que ces valeurs soient partagées par l’ensemble des partenaires, y compris industriels.